Tristram Gräbener, Life and Opinions

Autolib’ ou « autopartage et gaspillage de l’espace urbain »

2011-09-14

Mise à jour le 2020-12-26

Cet article a mal vieilli !

Par contre sur le gaspillage d’espace, on s’y attaque enfin ! La ville de Paris veut supprimer plus de 50 000 places en surface (presque la moitié des places de surface, un peu moins de 10% des stationements total).

Pendant le premier déconfinement, on a vu que cet espace pouvait être beaucoup mieux utilisé, par exemple pour faire des bars et rendre aux rue leur rôle de zone de vie.

L’autolib’ va être mis en route début octobre. En soit l’auto-partage n’est pas une nouveauté et existe dans toutes les grandes villes de France.

Mais tout comme le Vélib’ a éclipsé le Vélo’v lyonnais, je parie que l’Autolib’ parisien va faire beaucoup de bruit.

Parmi ses caractéristiques il y a la taille du réseau (3000 voitures, 700 stations, 46 communes) et le fait que ce soit des voitures électriques (mais on s’en fout royalement que ce soit des voitures électriques).

Par contre ce qui est intéressant, c’est surtout qu’ils espèrent remplacer 22 500 voitures (ce n’est pas la première fois que j’entends ce ratio de 1 pour 7 — à Nantes ils parlent même d’un ration de 8 à 10 contre 1).

En gardant 5500 places pour la rotation des 3000 autolib’ et 2000 places pour faciliter le parking des automobilistes, on libère donc 15 000 places de parking.

Une place de parking fait 10m². Que peut-on faire donc faire avec 150 000m² ?

Question pour la fin : un étudiant parisien va payer 400€ pour 10m², alors qu’un propriétaire de voiture ne va payer que 100€ pour la garer à couvert. Pourquoi un tel écart de prix ? Ce ne sont pas une arrivée d’eau, des murs et l’électricité qui vont multiplier le prix par 4.

UPDATE

Le parking en surface ne représente que 20% des places de parking à Paris. Cependant, Autolib’ veut aussi déployer des stations dans des parking couverts. Pour être honnête, il faudrait donc diviser mes chiffres disons par 4.

Pour avoir une autre vision du gaspillage d’espace publique par les voitures, voici un parking de Toulouse qui a une capacité de 510 places.

Et sinon, il semblerait que l’Autolib’ marche mieux que prévu. Je ne peux que m’en réjouir et espérer une accélération de la libération de l’espace public :)